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ESPAGNE

Randonnée en solitaire du  GR 127  le long du Rio Segura depuis sa source 

jusqu'à la Mer Méditerranée à Guardamar del Segura.


MOI , EL RIO SEGURA

Je suis né voila plus de 10 millions d'années au pieds de la montagne Sierra del Segura à 1 413 métres d'altitude et me jette à la mer au bout de 325 kilomètres d'un tumultueux voyage.

Ma résurgence se situe à 500 mètres de petit village de Fuentes del Segura dans la région de Jaen.

Je suis formé par les eaux de pluie ( 180 jours de pluie par an environs ) et par la fonte des neiges qui tombent en général d'octobre à mars et qui s'infiltrent par les porosités des roches pour se mélanger dans des veines souterraines pour enfin émaner à ma source.

 

Les visiteurs seront étonnés en remontant à ma source en été de constater la pauvresse de mon débit.

Heureusement, trois  ruisseaux viennent  gonfler mon cour pour le rendre plus vivant dans les premiers kilomètres de mon parcours, le premier prend naissance un peu plus haut que moi à Pinar del Risco, le second à  Fuente del Guijo et le troixième de Piedra del Cuerva.

 

D’où vient mon nom ?

Plusieurs versions sont données ;

  • Les grecs mont appelé : Staber.
  • Les cartaginois ; Alebo.
  • Les romains : Thader.
  • Les ispanolatinos : Taderus.
  • Les arabes : Nahr-el-Abiad
  • Sous le règne de Philippe II  : Sigura.
  • Ce seront, Cascales et Florian de Ocampos, deux écrivains qui donneront le nom de : Rio Segura.

Depuis le village de  Pontones, je descends jusqu'au Barrage de La Fuensanta et forme un des plus beaux paysages qui m'ait été de voir.

Au début, seulement à pied on peut me suivre et voir mon premier affluent El Madera, de 18.2 kilomètres de longueur et qui m'arrive par la gauche entre les villages de Los Cenajos de la Hierba Buena et El Calar del Pino, zone ou durant l'été de nombreux jeunes viennent y camper.

 

Je continue ma descente vers Huelga Utrera, La Toba et Casicas del Segura, pour me suivre il faudra bien connaitre le terrain car de nombreux ravins et fortes déclinaisons vous en empêcheront et il faudra vous en écarter pour me retrouver plus loin.

 

A la sortie de ces villages, j'arrive au premier de mes 18 barrages actuellement en service tout au long de mon long voyage, le barrage de Anchuricas, construit en 1957 et destiné à alimenter la Centrale hydraulique de Miller.

 

En dépassant  Miller, j'entre dans la Province d'Albacete.

Plus loin, au village de Las Juntas, vient se jeter dans mes flots le premier affluent arrivant par la droite, El Zumeta, pas très long, 20 kilomètres mais avec des eaux très turbulentes venant de la Montagne de La  Sagra qui culmine à 2 380 mètres d'altitude.

 

En descendant, je traverse ou longe de nombreux hameaux abandonnés ou quasi abandonnés en hiver ; Molino de Donar, Cortijo del Morrion, Ticiano Gontar, Las Juntas, Cortijo de Parolis, Chorreones, Paules de Abajo, La Graya.

Par ma gauche arrive le ruisseau Tinjarra, puis je me dirige vers le Rétrécissement de l'Enfer ou, sous la  II République fut créé mon plus ancien barrage,  ou vient se jeter par l'occident le Rio Tus de 40 kilomètres de long et qui prends lui aussi naissance dans ma propre montagne de Sierra Segura !!

 

Après le barrage de Fuensanta, vient par la droite se jeter dans mon cour le Rio Taibilla de 50 kilomètres de long et qui prend naissance à  Tercia dans la région d'Albacete.

Depuis le barrage de Fuensanta, ma course en zigzag me mène jusqu'au barrage de Cenajo, le plus important barrage de mon Royaume.

Je passe très près de Elche de la Sierra par le passage d'El Gallego ou vivent seulement 3 familles d'un âge déjà avancé.

 

El Cenajo.

Barrage fut inauguré le 26 juin 1963 par   Franco en personne mais qui fonctionne depuis 1960.

Tout a commencé dans les années 20, le Conte de Guadalhorce, ministre du Général Primo de Rivéra eu l'idée d'un vaste programme hydraulique dans mon cour et dans ceux de mes affluents qui incluent les barrages de  ;  Taibilla,  Fuensanta,  Camarillas  et Cenajo.

Le premier fut commencé mais jamais terminé, le Fuensanta comme on l'a vu fut terminé sous la  II République en 1933, quant aux barrages de Camarillas et Cenajo, il faudra une guerre et une dictature pour voir le début et la fin des travaux, cette fois par la propre initiative du Général et dictateur Francisco Franco Bahamonde.

Enfin..... disons plutôt que ce fut sous la pression du peuple, suite à la terrible inondation  de 1946, dans la plaine de Murcia.

Malgré la construction du barrage du Cenajo, d'autres inondations suivront et feront beaucoup de morts et de dégâts ; 

 

  • 14 octobre 1879 : Albatalia, Huertas de Espinardo, Churra, Monteagudo, La Huerta de Murcia ; la plus meurtrière et dévastatrice connue à ce jour, 761 morts, 7 000  familles sans abri, on l'appela alors " l'inondation de la fin du monde " !!  ( Avant la construction du barrage Cenajo ).
  • 1973 : Puerto Lumbreras,  Lorca, Murcia, Beniel, Orihuela,  la plus terrible dernièrement, avec plus de 100 morts et de très importants dégâts matériaux.
  • 1982 : Molina et Murcia.
  • 1986 : Plaine de Murcia.
  • 1987 : Mula,  Pliego.
  • 1988 : Guadalantin, mula.
  • 1989 : La rambla de Morenas, Mazarron.

Mais bon, ces inondation ont été plus provoquées par la négligence de l'entretien de mon cour que  par l'apport de mes eaux et la régulation du barrage de Cenajo évite depuis et souvent d'autres catastrophes prévisibles.

 

En descendant depuis le barrage du Cenajo et sur 15 kilomètres je fais la frontière entre la région de Murcia et celle d'Albacete tout en zigzagant dans les méandres de la plaine de Aguila.

A ma droite, les cotes Murciannes de la Sierra de Cubillas, à ma gauche, celles d'Albacete de la Sierra Seca.

En continuant mon cheminement, une partie de mes eaux quittent mon cour via des canaux latéraux ; La Presa d'El Azud et La Presa del Rey, afin d'irriguer les terrains qui me longent et qui dans cette zone sont souvent des rizières.

 

Je traverse le village de Salmeron, Las Minas, village qui a exploite les mines de souffre et attention Mesdames et Messieurs, je vais rencontrer le Rio Mundo, mon principal affluent !!

Si on peut parler d'affluent puisque ses eaux sont plus abondantes que les miennes.

Le Rio Mundo prend naissance à Los Chorros à 1 400 mètres d'altitude, une merveille, avec ses cascades et ses passages dans les villes de Riopar, Albacete et La Junta ou nos eaux se mélangent.

 

Mais qui est l'affluent de l'autre ?

Puisque les eaux du Rio Mundo sont plus abondantes que les miennes !!

En fait, la question s'est posé mais le critère décisif  retenu est la longueur !

Jusqu'à notre rencontre, moi le Rio Segura  158 km, le Rio Mundo avec ses 108 km ne pouvait donc malgré lui qu'être mon affluent.

 

Unis, un seul nom reste ; Rio Segura.

 

Un autre affluent vient aussi me donner son offrande ; Le Moratalla, long de 49 km et qui prend naissance à 1 450 mètres d'altitude, puis  suivant mon cour, j'arrive  au  Santuario Nuestra Señora de la Esperanza, construit sur les flancs d'une montagne et donc la particularité est que les messes sont dites dans une grotte aménagée et ou de nombreux croyant viennent en pèlerinage y assister.

De là, je me glisse jusquà Calasparra, première grande ville de mon parcours ou les habitants et leurs voisins profitent en été de mes plages aménagées et plus particulièrement de celle de La Paya del Cañar connue dans toute la région.

De Calasparra partent aussi des canaux d'irrigation tels que ; El Esparragal, Berberin, côté gauche et Perelejo, Bayo et Rotas, côté droit.

Viennent aussi s'ajouter aussi les eaux d'arrosage transportées depuis le Rio Tajo via des d'énormes conduites métalliques pour se mélanger aux miennes.

 

Après Calasparra, je m'enfonce de plus en plus dans des cayons quasi inaccessibles à l'homme mais donc les flancs ont étés paradoxalement habités par les hommes préhistoriques qui se sont servi des nombreuses cavités et grottes creusées par l'érosion de l'eau de pluie qui dégoulinait jusqu'à moi, pour sûrement se protéger des intempéries, des animaux et des assaillant.

Une de ces grottes, La Cueva de la Serreta, fermée et ouverte à la demande est aujourd'hui très visitée car des peintures rupestres sont encore visibles.

Le mythique Cañon de Almadenes, un des plus beaux et fantastiques d'Espagne avec son barrage, sa centrale électrique et surtout la résurgence d'eau, la célèbre  Borboton de Cieza, qui fait fonctionner la dite centrale, qui jette ce torrent d'une hauteur de 120 mètres dans mon antre !

 

Cieza, ma perle !!

Deux  " Ramblas " y arrivent celle de Carvaco et celle de Del Agua Amarga, rien à voir avec la Rambla à Barcelone ou il s'agit ni plus ni moins que d'un endroit ou ou les gens viennent s'y promener.

Non, ici il s'agit de deux  rivières plus ou moins sèches ou à des moment de l'année ou pendants les périodes de pluie, l'eau vient s'additionner aux miennes, provoquant aux habitants limitrophes de grandes peurs, eux qui se souviennent des grandes inondations d'antan.

Des canaux d'irrigation y partent aussi ; Don Gonzalo et Andelma partent de ma rive droite et Hoya de Garcia, Horno et Los Charcos de ma rive  gauche.

Mon fameux pont avec un nom mystérieux ; " Por passar el puente, me dieron la muerte " (  Pour avoir passé le pont, on m'a donné la mort ), qui fait partie de la légende qui figure sur l'écusson de la ville et dont l'origine remonte à une bataille entre les Maures et les Chrétiens de Cieza en 1477 ou des centaines de personnes furent tuées en voulant traverser ce pont.

 

Trois miradors permettent la visite visuelle de différents sites ;

  • Collado de la Atalaya, d'ou on peux admirer les ruines de l'ancienne Medina arabe du XIII siècle.
  • Balcon del Muro, d'ou on peux me voir méandrer.
  • Ermita de Santo Cristo del Consuelo, d'ou on peux voir les toits de Cieza.

Bien sur ne pas oublier la visite de l'ancienne ville qui garde toute son histoire mauresque.

 

Quelques particularités de mon parcours ;

 

  • Je suis le fleuve en Europe avec la plus forte déclinaison.
  • Je suis le fleuve qui possède le plus grand nombre de barrages au monde.
  • Je suis le fleuve qui possède le plus de canaux d'irrigation en Europe.
  • Je suis le fleuve qui possède le plus de  " Norias  " en Europe.
  • Je dois encore avoir quelques records européens ou mondiaux mais restons tout de même modestes....

En laissant derrière moi Cieza, on vient me saigner de mes eaux !

Voyez plutôt, à ma droite les canaux de ( 14 );

  • Charrara, canal Noria.
  • Campillo.
  • Ojos.
  • Villanueva.
  • Archena.
  • Aguanzas.
  • Mayor de Barreras.
  • Alquibla.
  • Molina.
  • Noria de Moquita.
  • Huertos.
  • Rueda Benijozar.
  • Rueda de Bernada.
  • Riegos de Levante.

A ma gauche les canaux de  ( 20 );

  • Abaran.
  • Mayor de Blanca.
  • Ulea.
  • Molinos de Segura.
  • Caravija.
  • Mayor de Molina.
  • Churra la Nueva.
  • Aljufia.
  • Noria de Pando.
  • Vieja de Almoradi.
  • Escorratel.
  • Almorravit.
  • Callosa.
  • Nueva de Almoradi.
  • Del rio Formentera.
  • Daya Vieja.
  • Palacios.
  • Communa.
  • Levante Margen Izquierda.
  • Hila de los Frailes.

L'écrivain,  Lopez Bermudez me pose en exemple du " fleuve diminué de son eau à l'approche de son arrivée dans la mer ".

 

Une particularité dans les plaines de la " Huerta de Murcia ", ou mes eaux sont plus calmes et ou construire un pont dans ces temps de misère que l'Espagne à traversé étaient impossible, seule solution ;

 

La traversée en barque !!

 

Une corde au début puis un câble en acier plus tard ont servi à guider une barque d'un bord  à l'autre du fleuve en faisant coulisser un anneau métallique le long de la corde , avec un morceau de corde attachée à la barque par mesure de sécurité .

Ce système permettait la traversé d'une ou de plusieurs personnes avec comme seul carburant ; l'huile de coude !!

Plusieurs piquets d'encrage à différentes hauteurs sur les rives du fleuve permettaient si le niveau d'eau montait ou descendait de changer la longueur de la corde et de l'adapter au nouveau niveau d'eau et de continuer son travail.

 

Dans cette même Huerta de Murcia, en plus des canaux d'irrigation, de nombreuses pompes viennent me voler mon sang telles des sangsues affamées !!

Pour compenser, des nombreux puits ont étés creusés et regettent leurs eaux saumâtres et salines pour enrichir mon niveau mais est-ce une bonne idée ?

 

D'une part, ces eaux mi-salines finissent par appauvrir le sol de la plaine et par conséquent finissent par tuer la végétation en brûlant les racines des plantes ou des arbres.

Ces puits sont creusés de plus en plus profonds et finissent par assécher les nappes phréatiques, ce qui à long terme s'avèrera désastreux pour le région.

Mais comme d'habitude le profit immédiat prévaut sur l'avenir .....

 

Murcia !

D'ou, vient le nom de ma Capitale ?

D'ailleurs, dans la région , on ne m'appelle pas Rio Segura mais Rio de Murcia !!

C'est vous dire l'importance de cette ville dans ma vie !!

 

Là, encore, on a pas de réponse précise ni définitive.....

 

  • De l'arabe, Murci  ( Pont ) ?
  • Du romain, Murus ?
  • De, Mirto ( Arbuste très répandu dans la région ) ?

En tous cas, je suis convaincu que Murcia fut fondée le dimanche 25 juin en l'an 825 par  l'Emir Abd  Al-Rahman II, avant rien n'existait dans cette vaste plaine qui n'était que marécages et désolation.

L'actuelle Cathédrale de Murcia est construite sur les ruines d'une ancienne Mesquita musulmane et sa construction dura 4 siècles.

Le premier monument de ma ville chérie, Murcia est une succession de styles ; Gothyques,  Flamigéro, Manuelino, Renaissance italienne, Renaissance espagnole, Baroque, Néoclassique.

 

De mon origine à Fuentes de Segura, jusqu'à mon embouchure, j'ai parcouru 325 kilomètres.

Je vais d'ouest à est jusqu'à la Mer Méditerranée.

Mon énergie s'est totalement dissipée et suis conscient de mon immense fragilité due à mon manque de déclinaison.

 

A ma droite, à ma gauche sont alignés des champs et encore des champs et toujours des champs.........

D'une région quasi inhabitée en haut des montagnes, se sont succédé quelques ruines, puis quelques villages, puis quelques villes et maintenant pas loin de la fin de ma vie, je vois ds cabanons, des chalets, des immeubles, du béton, des routes, des trains, beaucoup de voitures, de camions, des ordures..... beaucoup d'ordures......... quelques pêcheurs qui eux aussi créent des ordures, des touristes irresponsables, un gouvernement qui fuit ses responsabilités...... si je le pouvais, je retournerais au jour de ma naissance, là ou je suis né pour y vivre une vie tranquille !!!

 

Mais, bon....... je sais que je suis dépositaire de la survie du grenier de Murcia et que je fais vivre beaucoup de personnes.

J'enrichie les uns, j'appauvri les autres, je sauve des gens, je tue des gens...... bref, je ferme les yeux et fonce vers mon destin qui n'est pas prêt de s'arrêter d'évoluer au vu des changement climatiques actuels, de la soif de pouvoir des certains et en général de la bêtise des hommes.......

 

Mais bon, ma vie et mon parcours ne sont pas terminés, c'était juste un coup de blues.....

 

Je continue ma descente vers la mer, j'attaque mon 285 kilomètre à hauteur du Rincon de Villanueva.

A ma droite, mon dernier affluent, le fameux Guadalentin, à qui certains hydrologues, donnent le ronflant titre de rivière la plus sauvage d'Europe .

Il arrive à moi en tant que canal artificiel et bétonné et avec le surnom de Regueron, sa naissance se fait en terres Lorquines ( Lorca ), de l'union des rivières Luchena et Velez à Puentes, d'une longueur de 121 kilomètres en incluant le Regueron.

L'accouplement del Regueron en moi se fait à hauteur de  LLano de Brujas ( Plaine des sorcières ), qui comme son nom l'indique, était la piste de décollage et d'atterrissage de sorcières montées sur leurs balais magiques !!!

On raconte ici que le moine Fray Blas fut enlevé par ces sorcières et fut emmené dans un désert de sable stérile ou se fête le sabbat des sorcières et ou le propre diable en personne donna quelques pièces d'argent au moine en échange de son âme, mais le moine les refusa et le diable disparut sous un nuage de souffre.

 

 

Depuis Murcia, il faut bien avouer que les hommes suite aux nombreuses inondations précédemment cités, m'ont totalement modifié, transformé, amputé, raccourci  !!
Amputé d'environs 8 km pour redresser mon cour et éviter ainsi que les torrents d'eau qui déferlent lors des grosses pluies en amont ne viennent gonfler mon lit et déborder à chaque virage ou seules des rives en terre servent de protection.
 
Dans ces 8 kilomètres enlevés, 6 ont été comblés et plantés d'arbres et autres plantes pour réaliser des zones vertes ou les oiseaux et autres animaux hôtes de mes rives viendront s'y nicher ou se cacher des autres prédateurs.
 
Excellente idée !!
Sauf que la crise est passé par la et que plus personne ne s'occupe de ces espaces verts qui sont tombés dans l'oubli et la solitude la plus totale......
L'inverse de ce qui à été prévue au départ.
La plupart des arbres sont morts, la végétation laissé à l'abandon.
 
Aujourd'hui, seuls quelques anciens se souviennent de ce qui à été mon itinéraire d'origine.
Les jeunes m'ont toujours connu avec mon nouvel trajet et n'ont jamais entendu parler du redressement de ma colonne vertébrale, ils ont d'autres soucis en ce moment et d'autres centres d'intérêt.
 
Heureusement, au moins un  randonneur plus  curieux que les autres a remarqué ces zones vertes à l'abandon, et a posé des questions aux anciens du village de Raal qui lui ont  ont transmis une partie de l'histoire de ma vie, avant qu'elle ne tombe au plus profond des oubliettes.
 
Les 2 derniers kilomètres restants de l'amputation, juste après Beniel , ont heureusement étés conservés sous le nom de
"  Ancienne rivière ".
Et pour cause !!
Deux des plus anciennes Norias de la région ' Les norias jumelles " s'y trouvent se faisant face, l'une sur mon côté gauche qui irriguait la plaine de Raal, Beniel, etc...... L'autre côté droit qui irriguait la plaine d'Orihuela.
 
Aujourd'hui, ces deux monuments sont à la retraite et son remplacées par des moteurs /pompes bien plus efficaces mais moins en harmonie avec la nature et l’esthétisme de mon cour.

 

A la sortie de  Beniel, se dressent deux obélisques   qui symbolisaient au Moyen âge, la séparation  des royaumes de Castille et d'Aragon mais et qui aujourd'hui marquent les limites de la région de Murcia et celle de Valencia.

 

Avec tout ça, on arrive à l'une des plus importantes villes historiques de mon parcours, Orihula,  qui comprends 5 monuments nationaux classés ;

  • Le Couvent-Eglise de San Domingo, de style Renaissance et Baroque.
  • El Escorial de Levante, Cathédrale de style Renaissance et Baroque qui est en possession d'un Vélazquez.
  • Las tantaciones de Santo Tomas, Palais Baroque, possesseur de nombreux portraits épistolaires.
  • Iglesia de Santas Fusta y Rufina, ancienne Mezquita de style gotique.
  • Iglesia de Santiago, de style gotique et Isabelino.


Finalement les plages de Guardamar del Segura !!

 

On sent encore le parfum des champs mais on devine la Mer Méditerranée à l'horizon.

Benejuzar, Algorfa, Rojales et Guardamar del Segura sont les derniers villages que je traverse depuis mon départ à 1 413 mètres d'altitude dans la Province de Jaen avant de me diluer dans l'eau salée de la Méditerranée au raz des pâquerettes........

Je vais tout de même mentionner le merveilleux pont de Rojales qui, avec le Pont Vieux de Murcia est une de mes perles favorites  avec sa Noria qui est encore en fonctionnement ( Pour le touriste ).

 

Voilà.

Bien que parcellairement, vous me connaissez un peu plus.

Vous saurez que le Rio Segura coule en Espagne dans les régions de Jaen, Albacete, Murcia et Alicante et que le  GR127 vient m'égratigner par moments, bien que les randonneurs soient bien peu nombreux sur mes rives dans la première partie de mon parcours, mais peut-être que c'est mieux ainsi, vu ce qui se passe plus bas......

 

Francisco  MUNOZ.